Jean-Paul commence en parlant d’un couple dont la femme juive n’a pas pu été autorisée à être enterrée dans le cimetière juif, elle repose donc dans le cimetière chrétien auprès de son mari.
Bertrand évoque le fait qu’on ne sait ni le jour ni l’heure, et que la crainte de la mort existe, mais il y a l’espérance.
Blandine, Irène et John témoignent de la sérénité que peut manifester le mourant lorsqu’il est accompagné, entouré par ses proches, moment suivi d’un regroupement familial. Tout cela peut être joie.
Maguelone insiste sur l’évolution de la représentation de la mort suivant les époques, les cultures et Daniel rajoute que la mort relève actuellement d’une certaine technique.
Puis il décrit une partie du rituel juif : la mort est la fin de la vie, la fin du possible. Dieu a donné, Dieu a repris. Une confrérie est chargée du rituel, de la toilette du mort, de la purification. La prière s’oriente vers l’imploration que le mort soit inscrit sur le livre de la vie.
Il évoque ensuite ces deux moments d’intimité avec soi-même que sont la naissance et la mort.
Abd el Malik parle de l’islam où le rite est rapide. Le mort est enveloppé dans un linceul et couché sur le côté, le regard orienté vers la Mecque.
Nicolas prend la parole pour le bouddhisme et évoque les quatre temps forts de la vie : la naissance, la vieillesse, la maladie, la mort. Pas de réincarnation. Quelle mission sur la terre ? Il s’agit de faire notre évolution humaine qui est terminée dans la mort. Il s’agit donc de rester en lien avec les morts afin de les aider à continuer leur évolution. Vivre ses émotions, mais comment se préparer au détachement ? La vie est courte…
Dans certains enterrements, les témoins s’adressent au mort comme s’il était encore vivant. Certains n’ont pas la possibilité de croire. La prière peut pourtant être une force de soutien. Et selon sa foi, la vie continue après la mort.
Message de Max absent ce soir-là :
« La mort pour nous est inéluctable. Mon ministère m’a donné de rencontrer toutes les attitudes : refus, révolte, accueil dans la sérénité et la foi en la Résurrection de Jésus qui ouvre une » brèche à l’horizon des hommes « . La loi française impose un respect d’un temps important avant l’inhumation ou la crémation, ce qui permet à la communauté, une préparation pour l’office, s’il est demandé. Avec la famille, la communauté chrétienne prépare cet office avec soin. Souvent, il y a des témoignages de celles et ceux qui ont connu le défunt, puis une prière prévue par la liturgie, mais très souple. Souvent, pour le 2 novembre, dans les paroisses, au cours de l’office, on évoque toutes les personnes du quartier qui sont décédées. Chaque famille est invitée à l’appel du défunt, à venir déposer un lumignon, signe d’affection et de foi en la Résurrection. »